L’obésité est un facteur de risque du cancer des ovaires

Cancer

Le cancer des ovaires est le 7e cancer le plus commun chez les femmes. Trois types de tissus peuvent produire des cancers : les cellules épithéliales (qui couvrent l’ovaire), les cellules stromales (qui produisent des hormones) et les cellules germinales (qui se transforment en ovules). Les cellules épithéliales sont en cause dans 85% à 90% des cas de cancers des ovaires.

Plusieurs facteurs de risque ont été associés à cette maladie. Par exemple, plus le nombre de cycles menstruels dans la vie d’une femme, est élevé, plus ses risques de souffrir d’un cancer des ovaires est élevé. Ainsi, porter des enfants, allaiter, avoir une puberté à un âge plus élevé ou débuter la ménopause plus tôt sont tous des facteurs qui peuvent potentiellement être protecteurs contre le cancer des ovaires. D’un autre côté, l’obésité fait partie des facteurs qui semblent augmenter le risque de souffrir de ce cancer.

Que disent les études?

En 2008, des chercheurs ont rassemblé les résultats de 12 études de cohorte. Parmi les 531 583 participantes, 2036 cas de cancers ovariens ont été observé. L’indice de masse corporelle (IMC) au début des études ne semble pas associé au risque de cancer. Toutefois, davantage de femmes obèses préménopausées ont développé, au cours des études, un cancer des ovaires comparativement aux femmes préménopausées avec un IMC plus petit que 30.

Une méta-analyse publiée en 2012 a analysé les résultats de 47 études épidémiologiques qui s’étaient penchées sur l’impact du poids et de la taille sur le risque de développer un cancer des ovaires. Parmi les études, les données de 25 157 femmes avec le cancer des ovaires et de 81 311 femmes sans cancer des ovaires ont été compilées. Plus l’IMC des femmes était élevé, plus le risque de développer un cancer des ovaires était élevé. Cependant, cette association n’a pas été observée chez les femmes qui avaient déjà suivi une hormonothérapie de remplacement.

En 2013, une étude a combiné les résultats de 15 études cas-contrôle ayant évalué l’impact de l’IMC sur le risque de développer un cancer des ovaires. En général, avoir un IMC plus élevé était associé à un risque plus grand de souffrir d’un cancer des ovaires. Cependant, cette association n’était pas significative pour tous les types de cancer des ovaires. Comme dans la méta-analyse publiée en 2012, l’association n’a pas été observée chez les femmes qui avaient déjà suivi une hormonothérapie de remplacement.

En conclusion

Le Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer (FMRC) conclu dans un rapport publié en 2013 que posséder une masse grasse plus élevée est une cause probable du cancer des ovaires. Bien sûr, cette conclusion est basée sur des études qui ont utilisé l’IMC, une mesure qui comporte plusieurs limites, comme celle de ne pas être un bon indice de la composition corporelle.

Il est donc plus prudent d’affirmer qu’avoir un IMC élevé augmente les risques de souffrir du cancer des ovaires, mais que beaucoup d’autres facteurs entrent en compte, tel que la taille, le nombre de cycles menstruels, la ménopause ou la prise d’hormones de remplacement.

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