S’ils répondaient aux caprices de leur enfant, certains parents bâtiraient un menu autour des croquettes de poulet, du spaghetti… et encore des croquettes de poulet! Mais, autant pour leur santé que pour les aider à développer leurs goûts, ce genre de menu n’est pas souhaitable. Comment agir avec un enfant difficile?
Apprécier les aliments, ça s’apprend
Aimer les saveurs sucrées et salées est inné. Apprécier l’amer et l’acide découle d’un apprentissage. Plusieurs raisons expliquent les réticences que certains enfants manifestent devant de nouveaux aliments.
- Il est naturel pour plusieurs enfants de d’abord rejeter un aliment nouveau (on appelle cela la « néophobie ») et ensuite de l’apprivoiser à son rythme.
- Les capteurs sensoriels présents dans la bouche des petits sont plus nombreux et plus sensibles que ceux des adultes. Cela rend leurs expériences gustatives plus intenses.
- La capacité de mastication des jeunes enfants est limitée. Les textures représentent souvent un obstacle à leur appréciation de certains aliments granuleux, croquants ou fibreux.
En moyenne, un enfant a besoin de 7 « contacts » avec un nouvel aliment pour le manger et l’apprécier. À certains, il en faudra le double. Gardez espoir et continuez à présenter de nouveaux aliments à votre enfant. C’est à force de répétitions qu’un aliment devient familier.
Ingrédient clé : le plaisir
Le contexte dans lequel se fait une expérience alimentaire influence le fait que l’enfant veuille – ou non – la renouveler. Il doit donc être positif.
- Ne forcez pas. Contentez-vous de présenter les aliments et de proposer d’y goûter.
- Dites à votre enfant qu’il s’agit d’un aliment « de grand » et qu’il est peut-être encore trop petit pour l’apprécier. Son intérêt risque de s’aiguiser!
- Mangez vous-même les aliments méconnus, et manifestez votre appréciation. Prêchez par l’exemple!