Alzheimer et Parkinson
Avec le vieillissement de la population, les experts prédisent que les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer seront de plus en plus nombreuses, jusqu’à atteindre près de 107 millions à travers le monde en 2050. Toutefois, les causes exactes de cette maladie incurable restent inconnues. Est-ce qu’une alimentation riche en produits de la mer serait l’avenue à privilégier?
En fait, de plus en plus d’études démontrent que ce qui est bon pour votre cœur peut également l’être pour votre cerveau. Bien que des facteurs génétiques inévitables prédisposent certaines personnes à la maladie d’Alzheimer, la consommation régulière de poisson semble être bénéfique pour la santé cognitive. Ainsi, plusieurs études associent la consommation de poisson à une diminution des risques de souffrir d’un déclin cognitif, incluant la maladie d’Alzheimer, chez les personnes âgées.
Les propriétés bénéfiques des poissons pour le cerveau : des oméga-3 de type ADH
Les propriétés bénéfiques des poissons seraient, entre autres, attribuables à l’ADH (acide docosahexaénoïque). Cet acide gras de type oméga-3 constitue le principal matériau de base des cellules du cerveau. Un apport optimal en ADH maintiendrait l’intégrité des fonctions neuronales et réduirait les réactions inflammatoires, dont certaines sont impliquées dans la maladie d’Alzheimer.
Plusieurs études suggèrent que les cellules du cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer présenteraient une moins grande concentration d’ADH. À ce sujet, une méta-analyse publiée en 2014 rassemblant plus de 22 000 participants a révélé qu’une consommation élevée de poisson, soit 500 g de poisson par semaine (l’équivalent d’environ 4-5 repas), était associée à une diminution de 36 % des risques de souffrir d’Alzheimer. Par ailleurs, une étude a démontré qu’une augmentation de la consommation de poisson de l’ordre de 100 g par semaine était également associée à une diminution de 11 % des risques d’Alzheimer. .
Certaines limites à considérer quant aux bienfaits des oméga-3 des poissons
Bien que l’effet protecteur lié à la consommation de poisson semble être surtout lié à son contenu en oméga-3, particulièrement en ADH, d’autres facteurs peuvent également expliquer cette association. En effet, selon certaines études, les bienfaits du poisson sur les fonctions cérébrales ne seraient pas seulement attribuables aux oméga-3, mais aussi à d’autres composantes comme les vitamines et les acides aminés essentiels.
De plus, la consommation de poisson peut simplement refléter l’adoption de saines habitudes de vie alimentaire, un meilleur statut socio-économique, ou une consommation réduite en gras saturés, ce qui est également lié à une meilleure performance cognitive. Ainsi, même si cette association entre la consommation de poisson et la réduction des risques de souffrir de maladie d’Alzheimer semble de plus en plus claire, de plus amples recherches sont nécessaires pour élucider les mécanismes sous-jacents.
Les suppléments d’oméga-3 peuvent-ils remplacer la consommation de poisson?
Il semblerait que non. À ce propos, une méta-analyse publiée en 2012 rassemblant 10 essais cliniques randomisés-contrôlés arrive à la conclusion que la supplémentation en oméga-3 n’a pas d’effet sur la performance cognitive des gens atteints de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer l’effet d’une supplémentation en oméga-3 sur la santé cognitive.
Somme toute, même si des études supplémentaires sont requises pour confirmer les résultats obtenus jusqu’à maintenant quant au lien avec la maladie d’Alzheimer, il existe de nombreux avantages à consommer régulièrement du poisson. Les poissons gras, tels le maquereau, le saumon, le hareng, les sardines et la truite, représentent des choix particulièrement intéressants compte tenu de leur contenu élevé en ADH. Faites une place de choix au poisson dans votre assiette!
Vous n’êtes pas un fervent amateur de poisson? Par son goût délicat et son coût modeste, le tilapia saura vous surprendre.