Boire du café aide à prévenir la maladie de Parkinson

Alzheimer et Parkinson

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Selon des études menées auprès d’humains et d’animaux, la caféine pourrait réduire le risque de développer la maladie de Parkinson. Toutefois, il est encore trop tôt pour recommander la consommation de café ou de thé en prévention de cette maladie.

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

Lorsqu’on désire faire un mouvement, notre cerveau envoie un message à nos membres (bras, jambes, etc.) par l’entremise d’une molécule appelée dopamine.

Dans le cas de la maladie de Parkinson, qui est une maladie neurodégénérative, les cellules qui produisent la dopamine meurent. Le corps bouge alors plus lentement, il devient plus rigide, on se met à trembler et on peut perdre l’équilibre.

Au moment du diagnostic, environ 80 % des cellules produisant la dopamine ne fonctionnent plus. Des médicaments peuvent aider à contrôler les symptômes de la maladie, mais aucun ne peut inverser le processus.

Quelles sont les causes ?

Les scientifiques ne connaissent pas les causes de cette maladie. Plusieurs hypothèses ont été soulevées, mais aucune n’a pu être confirmée. Ces hypothèses constituent des pistes intéressantes, mais on ne connaît pas encore l’origine exacte de la maladie de Parkinson.

Bien que la maladie soit plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 65 ans, elle peut également se développer plus tôt. La génétique semblerait jouer un rôle plus important chez les gens qui développent la maladie lorsqu’ils sont plus jeunes. Les personnes dont l’un des parents est atteint de la maladie de Parkinson seraient plus à risque de développer la maladie.

On croit que c’est dans les cas où la maladie se développe à un âge plus avancé que l’environnement aurait le plus gros impact. Parmi les facteurs avancés, on retrouve notamment l’exposition à des produits toxiques, comme l’eau des puits ou des pesticides.

Quel est le lien entre la maladie de Parkinson et le café ?

Les études s’entendent généralement pour dire que la consommation de caféine pourrait diminuer les risques de développer la maladie de Parkinson.

Une méta-analyse de 2010 rassemblant 26 études d’observation sur le sujet a trouvé que les consommateurs de café avaient 25 % moins de risque de développer la maladie de Parkinson que les gens qui n’en buvaient pas. Ces résultats sont en accord avec ceux d’autres chercheurs qui ont analysé les résultats de 13 études d’observation. Résultat : Les buveurs réguliers de café avec caféine présentaient 30 % moins de risque de développer la maladie de Parkinson que les non-buveurs de café.

Les effets de la caféine en prévention de la maladie de Parkinson ne semblent pas les mêmes chez les femmes que chez les hommes. Les chercheurs expliquent encore mal cette différence entre les sexes, mais quelques études ont observé que les femmes soumises à une thérapie de remplacement de l’œstrogène ne bénéficieraient pas des bienfaits possibles de la caféine en prévention de la maladie de Parkinson. Une méta-analyse publiée en 2015 et rassemblant les résultats de 37 études sur le sujet a toutefois observé des effets positifs de la caféine tant chez les hommes que les femmes et même chez celles sous traitement hormonal.

Le mécanisme par lequel la caféine fournirait des bénéfices est beaucoup étudié. Selon des études menées auprès d’animaux, la caféine préviendrait la détérioration des cellules produisant la dopamine. Elle pourrait également aider à diminuer les symptômes physiques de la maladie, comme les tremblements, en modifiant certains influx nerveux. De plus, la caféine pourrait régler certains symptômes non physiques de la maladie qui ne sont pas corrigés par la médication, comme les pertes de mémoire ou des atteintes psychiatriques.

Il est également possible que les propriétés antioxydantes du thé et du café constituent des facteurs de protection, mais c’est principalement la caféine qui aurait des bénéfices.

Bien que tous ces résultats soient positifs, il est encore trop tôt pour recommander une consommation régulière de caféine en prévention de la maladie de Parkinson. Les études menées à ce jour observent des associations (et non des liens de cause à effet) entre une consommation élevée de caféine chez une population et le développement de cette maladie. D’autres études devront être menées pour mieux établir le lien entre la caféine et la maladie de Parkinson. En attendant d’autres résultats, rien ne vous empêche de prendre votre dose de caféine quotidienne, au contraire. Par contre, chose certaine, en prévention des maladies, on peut rarement se permettre de mettre tous nos œufs dans le même panier en misant seulement sur un élément nutritif en particulier, comme la caféine.

Attention aux effets secondaires

Bien que certaines études prétendent que le seul fait de boire du café de façon régulière soit suffisant pour réduire les risques de la maladie de Parkinson, d’autres suggèrent une quantité égale ou supérieure à 3 tasses par jour pour obtenir des effets significatifs.
Mais attention : boire plus de 2 à 3 tasses de café filtre (ou de 300 à 400 mg de caféine) selon votre sexe peut rapidement causer les effets indésirables suivants :
  • caféisme (tremblements, crises d’anxiété, irritabilité, agitation et troubles du sommeil) ;
  • palpitations ;
  • accélération de la respiration ;
  • maux de tête.
En outre, certains médicaments réagissent mal en présence de la caféine : cette interaction peut accentuer les effets secondaires et parfois même diminuer l’efficacité du médicament !
Pour plus d’information sur la caféine, consultez notre guide sur la caféine.

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