Doit-on retarder l’introduction d’aliments allergènes chez des enfants à risque d’allergies?

Bébés

Les bébés sont plus vulnérables aux allergies alimentaires jusqu’à l’âge de 2 ans. Heureusement, certaines allergies peuvent disparaître dès le jeune âge. C’est souvent le cas des allergies au lait de vache, aux œufs et au soya. Par contre, d’autres allergies ont davantage tendance à persister jusqu’à l’âge adulte, comme les allergies aux arachides, aux noix, aux graines et aux fruits de mer.

Il y a quelques années, on recommandait aux parents de réduire l’exposition à des allergènes chez leur bébé afin de réduire le risque de développer des réactions allergiques durant l’enfance. Malgré cela, l’incidence des allergies chez les enfants a augmenté au cours des dernières années. En effet, les dernières recherches montrent qu’il ne sert à rien d’éliminer les allergènes potentiels de l’alimentation du nourrisson à risque d’allergies. Au contraire, offrir tôt des aliments qui risquent d’être allergènes pourrait stimuler le système immunitaire du bébé et permettre ainsi une meilleure tolérance.

Pour les femmes enceintes ou allaitantes, selon les études récentes, éviter les principaux allergènes ne semble pas avoir un effet sur le risque que l’enfant développe des allergies alimentaires. Pour une mère qui choisit d’allaiter, l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois est recommandé.

Lorsque l’enfant est prêt à manger (vers 6 mois), il est important de l’exposer à de très petites quantités d’allergènes à la fois. Si votre enfant présente des signes de réaction vous devez cesser de l’exposer à l’allergène en question. Une réaction allergique peut être dangereuse.

L’alimentation joue un rôle important dans la prévention de certaines allergies. Pour diminuer les risques d’allergies de votre tout-petit, voici ce qui est recommandé :

  • Introduire les aliments complémentaires vers l’âge de 6 mois et respecter le calendrier d’introduction (calendrier)

Selon les nouvelles recommandations de la Société américaine de pédiatrie, il n’existe pas de preuve évidente démontrant que l’introduction plus tardive des aliments connus comme étant « allergènes » protégerait un enfant contre les allergies plus tard.

Ainsi, il n’y a aucun avantage à retarder l’introduction des aliments complémentaires chez votre bébé. Cela signifie que, contrairement aux recommandations antérieures, il est sécuritaire d’introduire les produits laitiers, les œufs, les arachides, les noix, le sésame, le blé, le soya,  les poissons et les crustacés en même temps que les autres aliments (en respectant le calendrier d’introduction).

Par contre, votre médecin ou votre allergologue demeure votre meilleur allié pour des recommandations spécifiques à votre situation familiale. La qualité nutritionnelle de la diète d’un enfant en bas âge est très importante. C’est pourquoi il faut éviter les restrictions inutiles.

Même si votre enfant est à risque d’allergie, il est recommandé d’introduire les aliments complémentaires vers 6 mois en suivant les mêmes recommandations que pour la population en général, et modifier la diète si des allergies se manifestent.

N’oubliez pas qu’il est important d’introduire un aliment à la fois et d’attendre environ 3 jours avant d’essayer un nouvel aliment. Ainsi, il sera plus facile de détecter la présence d’une réaction et d’identifier l’aliment problématique.

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