Cette semaine, on ne peut pas passer sous silence que c’est la semaine « Le poids? Sans commentaire! ». Cette campagne de sensibilisation est une initiative d’ÉquiLibre, un organisme à but non lucratif dont la mission est de prévenir et de diminuer les problèmes liés tant à l’obésité qu’à la préoccupation excessive à l’égard du poids, par des programmes et des campagnes de sensibilisation dans les écoles, le réseau de la santé, les milieux de travail et communautaires.
Pour ne pas réinventer la roue sur le sujet, je partage avec vous un texte qui explique très bien la problématique que peut engendrer le fait de passer des commentaires (même anodins à nos yeux) sur le poids de quelqu’un. Avec sa permission, voici un extrait du billet de la directrice de l’organisme ÉquiLibre, Fannie Dagenais.
Parler de poids : un peu, beaucoup, passionnément…
Le poids est un sujet qui se retrouve bien souvent au cœur de nos conversations, tel que le confirme les résultats d’un sondage Web1 mené par ÉquiLibre auprès de 1 900 femmes2 en septembre dernier. En effet, plus de 60% des femmes ont rapporté parler souvent ou parfois de poids avec leurs ami(e)s, et 40% avec leurs collègues de travail. Il semble que le poids soit également une source de préoccupation personnelle : près d’une femme sur deux a rapporté parler souvent de son propre poids. Par ailleurs, les femmes ne sont pas les seules à parler de leur poids, puisqu’une femme sur cinq a répondu que son conjoint parle lui aussi souvent de son poids.
La donnée la plus triste du sondage est sans doute celle-ci : une femme sur quatre affirme recevoir fréquemment des commentaires négatifs sur son poids. De qui ces commentaires viennent-ils? Selon les répondantes au sondage, il semblerait que leur mère (42%) et leur conjoint (31%) seraient les plus souvent à l’origine de ce type de commentaires.
Cette donnée est d’autant plus préoccupante que lorsqu’on demandait à ces femmes ce que suscitait chez elles ce type de commentaires, 62% ont répondu de la tristesse, 48% de l’insatisfaction corporelle, 41 % de la culpabilité à ne pas s’entraîner plus et 35% de la culpabilité à ne pas manger mieux.
À force de parler de poids, nous contribuons tous à entretenir le culte de la minceur, déjà bien présent dans notre société. De plus, nous risquons, sans le vouloir, de blesser des personnes autour de nous, que ce soit nos collègues, nos amis, notre conjoint ou nos enfants.
Il faut que ça cesse! Pour en apprendre d’avantage sur le sujet, je vous invite à consulter le site www.lepoidssanscommentaire.ca.
À lire également, le texte de mon collègue Bernard Lavallée (alias Le nutritionniste urbain) qui révèle son défi (qui n’est plus secret) de ne plus faire de commentaire sur le poids des gens qui l’entourent ou qu’il croisent.
Et vous? Pensez-vous être capable de ne plus passer de commentaire sur le poids des gens qui vous entourent? Avez-vous déjà été choqué par des commentaires sur votre poids?
Références
1 ÉQUILIBRE. « Résultats du sondage », La Semaine « Le poids? Sans commentaire!» [En ligne], 2014.https://lepoidssanscommentaire.ca/resultats-sondage/ (consulté le 10 novembre 2014)
2 Poids, image corporelle et habitudes de vie : les différences entre les hommes et les femmes. Étude réalisée par SOM pour le compte d’ÉquiLibre, octobre 2012.