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Dans mon billet précédent, j’ai lancé un défi à mes collègues : cuisiner quatre fois durant le mois de mars un légume que nous n’avions jamais mangé ni préparé. Je vous rappelle que le résultat visé par le défi était d’avoir intégré ce « nouveau » légume à notre quotidien en étant capable de le cuisiner de plusieurs façons.
Après avoir fait un retour sur l’expérience avec mes collègues, voici ce qui ressort de ce défi qui me paraissait bien simple et facile à réaliser au départ.
Combien de fois avons-nous cuisiné notre légume?
Dans l’ensemble, tous les participants ont réussi à cuisiner leur légume au moins trois fois, ce qui n’est pas un échec en soit, car cela démontre de l’effort que vous pouvez voir sur la page Facebook d’Extenso. On retrouve donc en ordre croissant, le yucca et le topinambour (deux fois), le radis noir (4 fois), le rapini (5 fois) et la tomatille (7 fois). Seule ombre au tableau, le céleri-rave n’a pas été cuisiné par le participant qui l’avait pourtant sauvé des poubelles…
Ce qui nous a aidés à réaliser le défi
Je réalise très bien que le défi peut paraître beaucoup plus amusant et intéressant à nos yeux de « nutritionnistes-gourmands aimant cuisiner et relever des défis » qu’à ceux ne partageant pas la même passion pour la bouffe. Alors, pour favoriser l’intégration de ces nouveaux légumes dans nos habitudes, il devient important d’impliquer les membres de notre famille et nos amis dans le défi. Que ce soit en inventant une chasse au trésor à la fruiterie pour trouver le légume, ou en créant un menu thématique basé sur le légume, il y a moyen de rendre la découverte plaisante et enrichissante. Il faut aussi avoir des attentes réalistes à l’égard de ces nouvelles saveurs, surtout en sachant que les enfants peuvent nécessiter de 15 à 20 expositions à un aliment avant de l’apprécier.
En essayant un nouveau légume, vous pouvez avoir d’agréables surprises et tomber sur un que tout le monde apprécie et qui est facile à apprêter, mais vous pouvez aussi tomber sur du radis noir…
Le moment où le défi est devenu un VRAI défi
Un des premiers défis auquel nous avons tous fait face était le manque d’automatisme face à notre légume. Je m’explique : devant une carotte, une tomate ou une pomme de terre, nous connaissons en général plusieurs façons de les préparer et avons une bonne idée du résultat visé. Par contre, devant un topinambour ou du rapini, on se retrouve soudainement devant l’inconnu.
Certains ressentent à ce moment de l’excitation reliée à la découverte de nouvelles connaissances (Julie Aubé, veuillez-vous lever SVP). Toutefois, il est facile d’imaginer comment certaines personnes peuvent ressentir du stress et de l’insécurité devant un nouvel aliment qu’elles doivent intégrer à leur alimentation, surtout si le premier essai se solde par un échec retentissant.
Je réalise que la planification m’a vraiment aidé à sortir de ma zone de confort. En faisant quelques recherches sur internet et dans des livres de recettes, j’ai trouvé des recettes présentant le radis noir de diverses façons (cuisson, assaisonnements). J’ai donc testé le radis noir quatre fois, et ce, malgré le fait que ma première recette était peu concluante**.
D’ailleurs, n’eût été ma planification, j’aurais sûrement abandonné.
Verdict du défi
Pour tous les participants, le défi a provoqué l’étincelle nécessaire à essayer un légume que nous connaissions, mais que nous n’avions jamais voulu acheter. C’est connu, à l’épicerie, on achète souvent les aliments qu’on connait. Le défi nous a donné une raison de les essayer. Tout compte fait, nous avons tous appris à cuisiner un nouveau légume, et ça, c’est l’important!
Personnellement, je vous recommande ce genre de défis entre amis ou collègues de travail. C’est une façon quelque peu ludique de découvrir de nouveaux aliments, surtout si la famille ou les conjoints y sont impliqués.
Pour conclure, je vous partage les commentaires de Julie Aubé, reconnue pour son enthousiasme contagieux.
« Ce que je retiens de ce défi, c’est d’avoir eu beaucoup de plaisir. Ça résume bien. J’ai eu du plaisir sur toute la ligne : trouver mes idées, partir en quête des ingrédients dans les boutiques mexicaines, popoter, goûter, partager. C’était vraiment cool! Vive les défis et longue vie à la tomatille, ma nouvelle amie! »
Ne cherchez plus de tomatilles à Montréal, Julie les a toutes achetées.
De votre côté, avez-vous cuisiné de nouveaux légumes durant le mois dernier?
**Peu concluante est la façon polie de dire que personne d’autre que moi n’en a mangé.