Salubrité alimentaire
Le poisson constitue une excellente source de protéines de haute qualité. De plus, les matières grasses du poisson (acides gras oméga-3) sont bénéfiques pour la santé du cœur. Cependant, le poisson est également la principale cause de contamination au mercure pour l’humain. Toutes les espèces ne contiennent pas les mêmes quantités de mercure et ne posent pas les mêmes risques. Voici donc quelques trucs pour éviter de consommer trop de mercure.
Le mercure et la santé
Le corps est incapable de rejeter le mercure consommé par le biais des aliments et son accumulation dans les tissus peut avoir de graves conséquences : perturbation du système nerveux et du fonctionnement des reins et du cœur et malformations congénitales.
Le mercure se rend facilement dans le cerveau, où il peut demeurer pendant une longue période. Chez la femme enceinte, il peut traverser le placenta et s’accumuler dans le cerveau et les autres tissus du fœtus. Le lait maternel peut également transmettre le mercure au bébé.
L’intoxication au mercure par accumulation dans les tissus est appelée « maladie de Minamata », du nom d’une baie au Japon où la pollution industrielle a causé l’intoxication de plusieurs personnes ayant consommé du poisson contaminé.
Les principaux symptômes sont :
- des changements de personnalité;
- des troubles de vision;
- la surdité;
- une perte de coordination musculaire;
- des problèmes de mémoire.
Le mercure consommé s’accumule dans les tissus. Et il n’existe aucun traitement pour déloger ce métal de l’organisme. Mais il vous reste encore la meilleure arme qui soit : la prévention.
Les poissons les plus contaminés
Pour minimiser la quantité de mercure dans votre assiette, il suffit de bien choisir les poissons à cuisiner…
Les risques de contamination augmentent si le poisson est gros ou si c’est un prédateur (thon, requin) ou d’eau douce (touladi, brochet). Ainsi, certains poissons contiennent une concentration plus élevée de mercure que la dose permise par Santé Canada et leur consommation doit être limitée.
Les poissons et fruits de mer qui contiennent des quantités intéressantes d’oméga-3 et qui sont peu contaminés au mercure sont : l’anchois, le capelan, l’omble, le merlu, le hareng, le maquereau, le meunier noir, la goberge, le saumon, l’éperlan, la truite arc-en-ciel, la corégone, le crabe, la crevette, la palourde, la moule et l’huître.
Recommandations sur la consommation de poissons selon leur teneur en mercure
Limite (calculée en fonction de portions de 75 g) | Espèces |
Aucune restriction | Grand corégone, omble de fontaine, éperlan arc-en-ciel, poulamon atlantique, alose savoureuse, anchois, capelan, sébaste, merlu, hareng, aiglefin, plie ou sole, maquereau, goberge, saumon, crabe, crevette, palourde, moule, huître, saumon, truite, tilapia |
Adultes en santé : Aucune limite
Femmes enceintes ou qui prévoient le devenir ou allaitantes : 4 par semaine Enfants de moins de 4 ans : 1 par semaine Enfants de 5 à 11 ans : 2 par semaine |
Thon blanc en conserve |
Adultes en santé : 2,5 par semaine (toutes espèces combinées)
Femmes enceintes ou qui prévoient le devenir ou allaitantes : Préférer des espèces sans restriction Enfants de moins de 4 ans : Préférer des espèces sans restriction Enfants de 5 à 11 ans : Préférer des espèces sans restriction |
Barbotte, Crapet, Esturgeon, Lotte, Meunier, Perchaude |
Adultes en santé : 2 par semaine (toutes espèces combinées)
Femmes enceintes ou qui prévoient le devenir ou allaitantes : 2 par mois (toutes espèces combinées) Enfants de moins de 4 ans : 1 par mois (toutes espèces combinées) Enfants de 5 à 11 ans : 1 2/3 par semaine |
Thon frais/congelé, requin, espadon, escolier, marlin et hoplostète orange |
Adultes en santé : 5 par mois (toutes espèces combinées)
Femmes enceintes ou qui prévoient le devenir ou allaitantes : Éviter Enfants de moins de 4 ans : Éviter |
Doré, brochet, touladi, achigan et maskinongé |