L’impact de l’élevage sur l’environnement

Consommation responsable

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Nous consommons beaucoup de viande. Au Canada en 2017, cette consommation s’élevait à 57,8 kg par personne. On commence à le savoir, une grande consommation de viande peut avoir un impact négatif sur notre santé. Cependant, il ne faut pas oublier non plus que tous ces animaux que l’on mange doivent être élevés et que cet élevage a un impact néfaste sur notre environnement, notamment sur la qualité des terres, de l’eau et de l’air, ainsi que sur la biodiversité.

Dégradation des terres

D’abord, le plus logique. Il faut nécessairement avoir suffisamment de place pour pouvoir élever tous ces animaux. On estime qu’un peu plus du quart (26%) des terres qui sont hors de l’eau sont utilisées pour le pâturage des animaux afin qu’ils puissent se promener et manger en plein air. C’est un chiffre énorme, mais ce n’est pas tout.

L’herbe retrouvée dans les pâturages n’est pas suffisante pour la consommation des animaux. Il faut donc leur fournir plus de nourriture, appelée fourrage. Près du tiers des terres arables, c’est-à-dire des terres qui sont propices à la culture, sont utilisées pour faire pousser des végétaux qui serviront à nourrir les animaux.

Mis ensemble, c’est donc dire que près de 70% des terres arables mondiales sont utilisées pour la production des animaux ou 30% des surfaces émergées de la planète.

Malheureusement, en plus d’être exploitées, les terres sont également dégradées par l’élevage. Plusieurs facteurs sont responsables de la dégradation de la qualité des sols, notamment l’utilisation d’herbicides, d’insecticides ou d’engrais, ainsi que l’accumulation excessive et concentrée des excréments des animaux. Cette dégradation rend les terres moins fertiles, ce que les agriculteurs tentent de compenser en utilisant plus de produits chimiques…

Émission de gaz à effets de serre

Les gaz à effets de serre sont pointés du doigt pour leur rôle dans le réchauffement climatique. Quand on parle de gaz à effets de serre, on parle souvent des émissions de nos voitures. Mais saviez-vous que l’élevage des animaux émet encore plus de gaz à effets de serre que l’industrie du transport? On parle d’environ 18% des gaz qui proviennent de l’élevage.

D’abord les animaux produisent du CO2, comme vous et moi, en respirant. Toutefois, c’est la déforestation des terres qui amène les plus gros changements. Les terres utilisées pour l’élevage étaient, pour la plupart, couvertes d’arbres auparavant. Si l’on coupe ces arbres qui filtrent le CO2 de l’air, la quantité de CO2 qui se retrouve dans l’atmosphère est beaucoup plus importante.

Toutefois, ce n’est pas le CO2 qui amène le plus de problèmes. Les ruminants, comme les vaches par exemple, produisent du méthane, un gaz qui possède un « potentiel de réchauffement climatique » 23 fois plus élevé que le CO2. L’élevage est responsable de 37% des émissions de méthane causées par l’homme. Dans le même sens, l’élevage produit 65% de l’oxyde nitreux, un gaz au « potentiel de réchauffement climatique » 296 fois plus élevé que le CO2. Bref, un cocktail explosif!

Pollution de l’eau

L’eau est essentielle à la vie des animaux et des plantes. Vous comprendrez donc qu’avec la quantité d’animaux nécessaires pour nous nourrir, plus de 8% de l’eau potable utilisée par les humains est destinée à l’élevage.

De plus, l’eau utilisée ne peut pas toujours être réutilisée. Comme pour les terres, l’eau se retrouve contaminée par les produits chimiques et les excréments des animaux. Cette eau s’infiltre sous terre et rejoint des nappes d’eau souterraines, ce qui contamine de grandes quantités d’eau potable.

Perte de la biodiversité

Il est estimé que le bétail constitue près de 20% de la biomasse animale mondiale, c’est-à-dire du poids total des animaux sur la Terre.  De plus, les terres utilisées pour l’élevage étaient autrefois l’habitat de nombreuses espèces animales et végétales. Cela veut dire que les animaux sauvages ont perdu le tiers de leurs habitats naturels à cause de l’élevage de bétail.

Il ne faut pas non plus oublier les autres points énumérés précédemment. La pollution de l’air, de l’eau et des terres ont définitivement un impact sur la faune et la flore indigène.

Réduire sa consommation de viande

Diminuer la quantité de viande que l’on mange, c’est plus simple que l’on pense.

On peut manger moins de repas qui contiennent de la viande, par exemple, en cuisinant des repas avec des légumineuses, comme les pois chiches, les haricots rouges ou les lentilles ou avec du tofu.

La plupart des gens consomment des portions de viande qui sont trop grosses. Lorsque vous mangez de la viande à votre repas, portez attention à la grosseur de la portion que vous servez. Elle ne devrait pas remplir plus du quart de votre assiette. Faites plutôt une place de choix aux légumes, fruits et grains entiers et voyez la viande davantage comme un accompagnement.

En réduisant votre consommation de viande, vous contribuez certainement à votre santé, mais également à la santé de l’environnement!

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