La caféine diminue les risques de la maladie d’Alzheimer

Alzheimer et Parkinson

Selon certaines études épidémiologiques, la consommation régulière de café constituerait une forme de protection contre la maladie d’Alzheimer. Par contre, jusqu’à présent, trop peu d’études ont été effectuées sur les humains pour pouvoir statuer.

Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative de plus en plus présente au sein de la population vieillissante. Près de 15 % des personnes âgées de plus de 65 ans seraient atteintes de troubles cognitifs, dont la maladie d’Alzheimer. Bien que les nombreuses activités de recherche améliorent notre compréhension de cette maladie, les facteurs de risques environnementaux associés à cette maladie sont encore peu connus.

Les effets de la caféine

La caféine est une des molécules ayant un effet sur le cerveau la plus consommée dans le monde. Au début des années 2000, des chercheurs ont observé que les personnes atteintes d’Alzheimer avaient bu moins de café vingt ans auparavant que ceux qui ne souffraient pas de la maladie. Depuis ce temps, d’autres études ont rapporté une plus faible incidence de démence chez les buveurs de café.

Une étude finlandaise avait pour objectif d’étudier le lien entre la consommation de café au milieu de la vie et le risque de démence ou de maladie d’Alzheimer à la fin de la vie afin de déterminer l’impact à long terme de la caféine sur le système nerveux central. La consommation de café (et de thé) a été évaluée à mi-parcours de la vie des patients. L’étude a conclu que les amateurs de café ont moins de risque d’être atteints de démence et de la maladie d’Alzheimer que les personnes ne buvant pas ou peu de café. En effet, celles qui rapportaient boire de 3 à 5 tasses de café par jour avaient 65 % moins de risque de développer une démence, comparativement à celles qui en buvaient 2 ou moins.

Une méta-analyse a évalué l’impact de la caféine sur le développement de démences à l’aide des résultats de 11 études épidémiologiques sur le sujet. Les chercheurs ont trouvé que la consommation de caféine semble prévenir le déclin cognitif. La consommation de caféine semble également protéger contre l’apparition de la maladie d’Alzheimer, mais seulement quatre études étaient incluses dans cette analyse. Les chercheurs estiment qu’il y a trop de différences dans les méthodologies pour tirer une conclusion fiable et établir des recommandations. De plus, il est difficile d’isoler les effets de la caféine du reste des autres composantes de la diète. En effet, il est probable que les gens qui consomment régulièrement de la caféine aient également une alimentation qui les protège ou qui diminue le déclin cognitif associé à l’âge.

D’où viennent ces bienfaits ?

Plusieurs hypothèses sont proposées pour expliquer le rôle possible de la caféine dans la diminution des risques de démence. Dans des études menées sur des animaux, la caféine réduisait la formation, dans le cerveau, des plaques amyloïdes qui sont caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. L’effet antioxydant du café pourrait aussi jouer un rôle préventif.

Finalement, d’autres émettent également l’hypothèse que la consommation de café affecterait l’expression de certains gènes, ce qui affecterait le processus de vieillissement et l’apparition de la maladie.

Les études réalisées chez l’humain jusqu’à maintenant sont des études d’observation qui ne démontrent pas de liens de cause à effet. De plus, les nombres d’études et de participants sont faibles. Trop peu d’études ont été effectuées sur les humains pour pouvoir statuer sur les effets de la caféine sur les risques de la maladie d’Alzheimer. Il n’est donc pas possible, pour le moment, de recommander la consommation de café dans le but de prévenir ou de ralentir la progression de cette maladie. Bref, n’oublions pas que c’est l’ensemble des habitudes alimentaires qui peut avoir un rôle à jouer. Il est difficile d’isoler l’effet d’une seule des composantes de l’alimentation.

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