Plus fréquentes, les allergies alimentaires?

Allergies

Environ 40 % des adultes croient qu’ils sont allergiques à certains aliments. Or, les vraies allergies alimentaires ne sont pas aussi fréquentes qu’on pourrait le croire : moins de 2 % des adultes et 8 % des enfants seulement présentent réellement une allergie alimentaire…

Êtes-vous vraiment allergique?

Vous pensez être allergique? Peut-être souffrez vous plutôt d’une intolérance alimentaire, d’une gastroentérite ou d’une intoxication alimentaire ponctuelle, des conditions souvent confondues avec l’allergie alimentaire…

Certaines personnes éprouvent de la difficulté à digérer un aliment à des doses qui sont normalement tolérées par d’autres individus. C’est, entre autres, le cas du lait. Or, si vous êtes intolérant à un aliment, vous pouvez consommer une petite quantité de l’aliment problème sans avoir de réaction.

Des problèmes gastro-intestinaux ou des intoxications alimentaires sont également souvent faussement liés à une allergie. Les symptômes sont plutôt causés par une bactérie, un virus ou une toxine ayant contaminé un aliment.

Les allergies alimentaires doivent être diagnostiquées par un médecin.

Les facteurs liés aux allergies alimentaires

Comme c’est le cas pour les autres formes de maladies atopiques (asthme, eczéma, etc.), il semblerait que le nombre de cas d’allergies alimentaires aille en augmentant.

La prédisposition génétique est, sans aucun doute, un facteur déterminant des allergies. Toutefois, le développement des allergies alimentaire peut aussi être influencé par un éventail de facteurs alimentaires et environnementaux. La durée et l’intensité de l’exposition à un allergène jouent également un rôle important.

1. L’âge

Les premiers mois de la vie constituent une période particulièrement vulnérable, et ce jusqu’à l’âge de 2 ans. Et comme c’est souvent le cas avec les allergies au lait de vache, aux œufs et au soya, celles-ci disparaissent généralement en vieillissant.

Par contre, les allergies les plus sévères qui peuvent entraîner des réactions anaphylactiques, comme les allergies aux arachides, aux poissons et aux fruits de mer, persistent habituellement jusqu’à l’âge adulte.

La plupart des réactions aux aliments se produisent avant le premier anniversaire de naissance de l’enfant.

2. L’hérédité

Chez le nouveau-né, le risque de développer une allergie est de 13% lorsque les parents ne présentent aucun symptôme allergique.

Par contre, l’enfant dont un des parents souffre d’une allergie quelconque a 30% de risques de développer une allergie. Et ce risque peut grimper jusqu’à 80% si les deux parents ont des allergies!

3. L’alimentation

L’alimentation joue un rôle crucial dans la prévention de certaines réactions allergiques.

Pour diminuer les risques d’allergie de votre tout-petit, il est recommandé :

  • d’allaiter de façon exclusive jusqu’à l’âge de 6 mois ;
  • de respecter le calendrier d’introduction des aliments solides ;
  • d’introduire les allergènes prioritaires autour de l’âge de 6 mois ;

N.B. Selon les études récentes et l’ensemble de la littérature scientifique sur le sujet, introduire tardivement – après l’âge de six mois – les aliments fréquemment allergènes ne protègerait pas un enfant contre les allergies plus tard dans sa vie.


Des arachides partout…

L’usage de protéines d’arachide ou de noix est de plus en plus fréquent dans la fabrication d’aliments de toutes sortes.

Lisez bien les étiquettes afin d’éviter de donner malencontreusement des arachides ou des noix à votre enfant allergique.


Si vous n’allaitez pas, les préparations à base de lait de vache enrichies de fer pour nourrissons sont les meilleurs choix pour les bébés nés à terme, en santé et sans antécédents familiaux d’allergies.

En présence d’une allergie confirmée aux protéines du lait de vache ou en cas d’antécédents familiaux d’allergies, l’utilisation de préparations à base de protéines de soya n’est pas recommandée.

Si l’allergie alimentaire est confirmée, assurez-vous d’être suivi par une diététiste afin d’éviter des carences nutritionnelles pour vous et votre enfant.

4. L’environnement

Selon certaines études, les bénéfices reliés aux précautions alimentaires peuvent être amplifiés par un contrôle de l’environnement de l’enfant à risque :

  • Évitez de fumer pendant la grossesse et par la suite en présence de l’enfant.
  • Réduisez la poussière dans la maison et enlevez les tapis dans la chambre à coucher de votre enfant.
Mais avant de bannir des aliments de votre alimentation ou de celle de votre enfant, assurez-vous que cette mesure est vraiment nécessaire. Consultez un allergologue afin de déterminer si vous êtes réellement allergique.

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